A l’approche de chaque élection municipale, un débat resurgit toujours, celui de la liste communautaire. Toujours à l’affût, la droite y participe activement. Quant aux républicains, ils pensent sérieusement à proposer une loi pour l’interdire afin d'anticiper tout esprit de sécession. Mais pour d’autres, c’est une possibilité de se faire représenter et de faire entendre leur voix.
Définition
Une liste communautaire est une liste regroupant des candidats à une élection issue de communautés reconnues par l’Etat. Cette communauté peut être culturelle, religieuse ou encore ethnique, l’objet étant de représenté sa communauté. Dans la pratique, un représentant élu ne peut représenter a lui seul une communauté ou des origines bien définies ou sous toute forme d‘appartenance. C’est peut-être pour cela que la classe politique est réticente dans son application. Un représentant municipal doit avoir la capacité de représenter toute la communautés de sa commune. Un exemple de la liste communautaire est l’UDMF ou union des musulmans de France, ou encore le Parti chrétien démocrate en France.
Selon les politiques
Dans la pratique, les idées sont divisées et portent à controverse. Beaucoup sont contre car il y a de plus en plus de partis musulmans qui naissent en France. Si certains n’hésitent pas à les dénoncer, d’autres font appel à la sécurité nationale pour justifier leur argument d’interdiction, comme le rassemblement national qui pense que les listes communautaires peuvent être à l’origine de mouvement fondamentaliste. D’autres classes politiques ou d’anciens cadre de la République, jugent que les listes communautaires vont contre le fondement même de la République, tel que la laïcité ou encore l’égalité de tous. Il est donc possible de l’interdire directement à la pose de dossier de candidature et de sa liste de représentant, si celui-ci représente un risque de trouble à l’ordre public, comme il est dit dans la loi 1901.
La position du gouvernement
Selon son porte-parole, le gouvernement n’a recensé aucune liste communautaire dans les élections à suffrage universel. Il ne faut donc pas réagir aux commentaires très peu évolutifs et tout faits. Dans son action, le gouvernement a pour rôle d’être le garant de la liberté. Tout individu ou collectivité peut se présenter à toute forme d’élections à format de suffrage universel. Tout acte et action contraire au fondement de la République donne donc aux autorités la possibilité de l’interdire. Le gouvernement ne peut se positionner qu’en faveur de la liberté d’expression et de la sécurité nationale. A titre d’information, même la Cour de cassation de France n’a pas réussi à statuer sur la question de neutralité religieuse pour les agents municipaux. Rejoindre une liste communautaire ne peut être garant de victoire électorale. L’interdiction est contraire à la loi, seule la dissuasion représente une alternative pacifique.